Le départ pour les camps

 

 

Le 13 décembre 1943 Primo Levi est interné dans un camps près de Modène. En 1944, les Allemands prennent possession du camp et déportent Primo Levi à Auschwitz en Pologne. L'auteur nous fait le récit du trajet dans "Si c'est un homme".

    Les conditions de déportation étaient atroces. Les Juifs étaient entassés dans des wagons dont la destination leur était inconnue jusqu'au départ de leur train : "douze wagons pour six cent cinquante personnes". Les gens  étaient terrifiés, les Allemands ne leur apportaient pas de nourriture et ils écartaient toute personne qui se tenait à proximité du train pour éviter tout contact extérieur comme si ces hommes et femmes étaient devenus d'affreux animaux contaminés par la peste. Rien ne leur était accordé: ni eau ni vêtements pour leurs enfants alors que le froid était présent et que les hommes se déshydrataient peu à peu. Le voyage était long et éprouvant avec des haltes qui n'en finissaient plus. Ces hommes, souffrant terriblement ne pensaient plus qu'à la mort car pour eux, la vie n'avait plus aucune signification. Le trajet jusqu'à Auschwitz durait deux semaines. Ils étaient entassés dans des wagons à bestiaux qui ne pouvaient même pas contenir la moitié d'entre eux. La plupart des prisonniers ne survivaient pas au voyage. Les survivants n'étaient plus des hommes et étaient condamnés à une mort encore plus horrible.

 

Femmes et enfants sortant des wagons à bestiaux à leur arrivée au camp de concentration d'Auschwitz, en Pologne.

 

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